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Epuisée, épuisée, fatigue physique ou morale, je n'en sais rien, mais épuisée quand même, avec un grand sourire aux lèvres, indecollabla, indecollé.
Les cours qui s'egrennent interminablement, le cours d'ECJS passé à faire des avions en papier, à écouter Lou me raconter son Paul, à écouter la prof dire "Donc il est dorénavant l'heureux père de sa nièce." et lever une tête mi perplexe mi morte de rire.
Le cours de français passé à signer une carte géante pour la prof d'histoire géo, à parler avec Marie, à jeter en vrac sur une feuille toujours aux trois quarts blanche quelques idées de dissert'.
Puis enfin la sonnerie de 12h. Dehors, dehors il y a quelqu'un qui est en route pour me voir, pour moi, dehors il y a quelqu'un qui m'attends. Je rassemble mes affaires, remet mes cheveux en ordre, enroule mon foulard autour de mon cou pour qu'il puisse mieux l'enlever ensuite, et je cours. Ou plutôt, je vole. D'escaliers en esaliers, j'esquive les gens, j'esquive la file d'attente de la cantine, je dis "excuse moi" à un gars qui vient de me défoncer l'épaule, et lui me répond "pas grave", du coup j'éclate de rire, et je me rend compte dans la même seconde que: 1) je suis dehors
2) je ris toute seule.
J'attrape mon bus, je respire, enfin. La gare, les mains moites, le coeur qui bat, vite, beaucoup trop vite. Je m'adosse à un distributeur, pour l'attendre, je laisse glisser mon sac à terre, remet mes cheveux en place, une fois, deux fois, trois fois...je n'arrête pas de bouger pour des petits riens, je n'arrive pas à l'attendre calmement. J'ai besoin de sortir de moi toute cette tension, toute cette envie que j'ai de le revoir.
Il arrive, il est là, enfin. Il passe les tourniquets, me cherche du regard, me trouve, me sourit, et au milieu, tous ces gens entre nous deux. Tous ces gens qui ont soudain le visage flou, car il n'y a rien de plus important que l'autre en cet instant. Ses lèvres sur les miennes, dans mon cou, ses bras autour de moi, je m'accroche à lui et le serre fort, fort, contre moi.
"Vous voyez on tombe vite dans les mauvais clichés. Ce qu'on est con quand on aime!"
Le trajet en bus avec ses mains dans les miennes..."Alors raconte moi l'Italie..." "Ah oui mais tu vois, là, avec tes mains sur mes hanches, je crois que ça ne va pas être possible." Chercher mes mots, reprendre plusieurs fois mes phrases puisque sa simple présence, ses doigts autours des miens, ses bras autour de moi, tout me déconcentre, j'en perds mes repères.
Arriver chez moi, serrer sa main fort alors que ma mère ouvre la porte, "Et ne lâche pas ma main, non, ne lâche pas ma main..." et je crois que c'est le premier avec qui je m'affiche ouvertement devant elle. Je n'ai plus le même âge, pourtant ce que je me sens petite, fragile...et elle qui doit se dire "Ma petite fille...ma grande fille."
Pas le temps de manger, je ne veux pas perdre une minute. Alors je prends un morceau de pain à la va-vite et l'entraîne dans ma chambre. "Montre moi tes affaires..." je lui montre, tout. Enfin...tout ce qui est apparant. Et c'est beaucoup. Les poèmes affichés aux murs, ceux qu'on m'a écrit, ceux que j'aime, les photos, les cadres, les feuilles qui traînent, mais tout semble soudain plus difficile à expliquer, avec ses mains sur moi.
Nous manquons de nous étaler par terre, je le renverse en riant sur mon lit, nous nous regardons, l'un contre l'autre, ses yeux verts dans les miens, sa joue un peu piquante contre la mienne. Puis ce qui suit est impossible à décrire. La beauté de ces instants figés dans le contexte d'un amour naissant, nos mains qui se mêlent, se démêlent, se guident, nos peaux qui se cherchent, se trouvent, ses cheveux dans mes doigts, ses doigts dans les miens, ses baisers sur mon nez, mon front, sur mon ventre, et nos souffles qui se raccourcissent.
Cette sensation d'être si fragile, presque en verre, contre lui. Les larmes aux yeux de détailler son visage du bout des doigts comme j'effleurerais les reliefs d'une oeuvre d'art, et l'envie de lui, et le désir de lui dire lorsque il me serre contre lui "Ne me fais pas de mal...s'il te plaît, ne me fais pas de mal..."
Le reste de la journée dans un brouillard sans repères, à l'ouest, toujours...Lors de la deuxième heure de français sortir mon portable sans^même m'en rendre compte, le mettre au vu de la prof (qui ne l'a pas vu), Sarah me le fait remarquer, je le range en riant de mon inconscience. La même chose pour le livre de sciences qui me sert à réviser le contrôle...
Lui chuchoter à l'oreille "Tu as trouvé mes points sensibles, tout à l'heure.", et les longues minutes passées les yeux dans le vague, obsedée par son image, par son odeur sur moi, par ses gestes, par les souvenirs puissants de cette après midi.
"...Seule au Bord du Ravin, Tu me Dis on y Va...Toi contre Moi, Moi contre Toi..."
Commentaires :
ryne |
Petit pincement au coeur en voyant ton pseudo dans la colonne de gauche, Katarzyna a posté! Tout ce bonheur pour toi, ça fait vraiment plaisir. C'est largement mérité surtout. Tout va vite tourne en rond. J'imagine ton visage dont je ne connais rien qui sourit sans raison, les yeux en l'air, l'esprit vers lui. C'est beau tout ça Et puis ça donne un peu plus de force en mon espoir que tout se passe bien, demain. Première impression à 18h32... Ahhhh Je suis définitivement addict de ton blog ;) |
Cabotine 14-04-05
à 21:48 |
Re:C'est beau, tellement beau...
La chanceuh... Profites. Et raconte nous, hein, enfin, ce qui est racontable... ;) |
-Katagena- 14-04-05
à 21:52 |
Re: Re:Ben heu, pour l'instant tout est racontable! lol
Et demain soir, concert de Saez avec lui :) Bisous!! |
-Katagena- 14-04-05
à 21:48 |
Re:Je croise les doigts pour toi, pour demain :) et je pense fort à toi...mais il n'y a aucune raison que ça se passe mal, déjà! Et moi j'suis addict du tiens, comme ça on est toutes les deux droguées à ce qu'écrit l'autre :) C'est sympatoche ;) J'te fais des gros bisous la miss!! |
Cocktail 14-04-05
à 22:04 |
J'A-D-O-R-E. Cette écriture plus lègère, plus joyeuse, qui respire plus. Bref, je ne trouve pas les mots pour dire combien te lire, c'est magique. Bizoux ^^ |
-Katagena- 16-04-05
à 12:13 |
Re:Ben moi...je ne trouve pas les mots pour répondre à ton commentaire! Cruel dilemme...lol Tout simplement merci... Ps: C'est très courageux ce que tu fais pour Xav'...courage, le pire est derrière toi :) |
-Para-Doxa- 14-04-05
à 23:31 |
Bon.
Si je te dis " Bienvenue au Club des Nunuches" tu m'engueules ? Je ne dis rien, à part que en lisant tes mots je me voyais avec mon hjomme faire les mêmes gestes... C'est frustrant de se dire que y'en a d'autres qui le font... Et pis moua, je m'en fouuus, paske je le vois demmmaiiin :p Nnananannaanananèreeeuuh :p lol Gros bizoux et bonne nuit ma belle amoureuse ;) |
-Katagena- 16-04-05
à 12:15 |
Re:Ben...on est toutes soeurs, les nunuches sont mes nouvelles amies! ptdr Y'en a d'autrre qui le font, mais ce ne sont jamais les mêmes gestes, puisque pas les mêmes personnes, puisque pas les mêmessentiments, alors no stress, no frustration ;) mdr Ben moi j'men fous paskeuh j'viens de passer la nuit chez lui (et j'y suis encore) nananananèèèèère!!! :p Bisous zolie Para', c'est beau d'être amoureux... |
à 21:38