Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Je ne savais pas qu'on pouvait aimer des fantômes, et désaimer des ombres. J'ai désaimé Lucas après avoir aimé son fantôme, je me suis demandée longtemps, longtemps si j'avais vraiment envie de le rappeler. Le 1er Juillet, son anniversaire. J'avais fixé cette date trois mois à l'avance, me disant que je l'appellerais. Puis le jour J...D-Day...D Dias...bref, je me suis mise à cogiter plus sérieusement. Une vraie bonne idée de l'appeler? N'étai-ce pas révélateur? (de quoi, je me le demande) Un peu Tardif? Et si je ne l'avais pas vraiment oublié? (mais de toutes façons, je ne l'oublierai jamais vraiment, lui.)
Je me suis finalement décidée le 3. Ben oui, on est chiante ou on n’est pas. J'ai failli vouvoyer sa soeur une énième fois, comme j'avais l'habitude de le faire avant, puis j'ai eu envie de tuer les habitudes, justement. C'est plus "avant", c'est neuf, ça ne doit ni ressembler, ni être comparable. Sinon je suis foutue.
Sinon nous sommes foutus tous les deux.
Alors ça a donné quelque chose d'assez bizarre et assez pompeux du style "Bonjour, excusez moi de vous déranger, pourrais-je parler à Lucas s'il te plaît?" Et en plus pas correct grammaticalement. Voix amusée de Florence, même si ça fait pratiquement six mois qu'on ne s'est pas eues au téléphone, et qu'on ne s'est toujours dit des mots de la famille des "Je te le passe" "Quitte pas" "Est ce qu'il est là?" "Dis lui de me rappeler" "Il te rappellera" etc..., elle me reconnaît chaque fois. C’est assez hallucinant quand on y pense, si elle connaît tous les potes de son frérot, c’est qu’elle a une mémoire auditive qui vaut le coup d’être exploitée, et qu’elle pourrait être –je ne sais pas, moi, Interprète. Oui, je vais trop au ciné, Oui, je sais. [Film de Sydney Pollack hein, un grand !]
C’est vrai qu’il fut un temps où je parlais plus à Florence qu’à Lucas. Hum.
D’après le son que j’ai perçu, elle lui a envoyé le téléphone, puis j’ai eu –le choc- sa voix toute guillerette et éveillée à l’oreille. Chose particulièrement inhabituelle, il a toujours l’air apathique ou en pleine descente de coke au téléphone. Mais là, non. « Bon anniversaire avec trois jours de retard ! » « Merde, comment tu le sais ? T’inquiète c’était top secret, personne n’était sensé être au courant ! » « Alors, t’es adulte maintenant ? » « Heu…Non, je crois pas, pas encore ! » « Et les résultats du bac ? » « C’est demain… » « Je croise les doigts pour toi » « Ah ben dans ce cas là, tout va bien aller alors ! » Oui oui, tout ira bien et tu le sais aussi bien que moi. Tsss…cette fausse incertitude présente de tous les côtés, qui suinte par tous les pores en période d’examen…c’est lassant. Même si je sais qu’à leur place je n’en mènerais pas large, moi non plus. « Je sais. » c’est stupide. Je ne suis pas à leur place, je n’en sais rien. Toujours cette envie de s’imaginer ressentir ce que ressentent les autres.
Qu’est ce qui m’a décidée ? Juste…une chanson. « Cendrillon » de Téléphone. En souvenir de ce jour sur son lit où il m’a joué ces accords de guitare, me demandant de chanter pour l’accompagnant « parce que tu sais c’est la première que j’ai apprise sur cet instrument, et elle compte beaucoup pour moi, la mémoire des notes, tu comprends ? » Oui, j’ai compris, alors j’ai chanté, avant de m’en mordre les doigts des mois plus tard parce que je réalisais que je ne pouvais plus entendre cette chanson. Sans pleurer les premiers temps, sans avoir mal ensuite. C’était con pourtant, cette chanson était là bien avant nous. Mais la mémoire des notes…pour moi c’est un peu comme la mémoire du cœur. Ces deux mémoires sont liées, et ensemble elles peuvent faire des ravages.
En plus, cette chanson justement, avec ces paroles…la belle imbécile amoureuse qui s’est retrouvée au fond du gouffre par la suite quand désillusion s’en est venue, c’est un peu moi.
Et toutes ces petites choses –plus ou moins, me font dire qu’en fin de compte, à défaut de l’oublier je suis bel et bien guérie. Refuser d’écrire son prénom une seule fois sur une des pages de ce blog était tout simplement la preuve du contraire. Je voulais quoi ? Le nier pour l’oublier plus facilement ? L’oublier pour me souvenir que j’étais avec un autre, à présent ? Je ne l’aimais plus, mais n’y étais pas indifférente. J’avais encore du mal à écouter certaines chansons, ne parlons pas de lire ses textes et ses mots. Maintenant…Je relis ses textes, j’écoute ses musiques, et ça ne me fait ni chaud ni froid. A part le plaisir de la (re)découverte.
Finalement nous nous voyons jeudi après midi. Et il a un portable. Grande nouvelle. Wait & See.
Et qu’est ce que je fais sur ce joueb ? Et bien…vous allez me détester mais…J’ai cherché ailleurs, et je n’ai pas trouvé. J’ai changé je ne sais combien de fois de plate forme, de blog, pour écrire chaque fois un ou deux articles et abandonner, lassée. Le seul endroit où je suis bien, c’est ici. Et j’ai envie de reprendre la lecture des autres jouebbiens, aussi… ça me manque, ces petites tranches de vie. Je dévore le blog de Joumana depuis quelques jours, et je lis ses articles en sens inverse, du plus récent au plus ancien. J’aime. Je suis fan, même ! Je découvre Dezk, j’aime. Je ne dirais pas que je suis fan. Parce que.
Alors voilà, détestez moi, mais je reviens, encore une fois.
Commentaires :
ryne |
On t'a adopté il y a trop longtemps pour t'en vouloir de quoi que ce soit ;) Bonne chance pour Jeudi, je ne pourrais pas te lire. |
Nalyne 07-07-05
à 12:34 |
et bien moi je te trouve génial alors ne change rien dans ce que tu écris ... jviendrais toujours jeter un coup d'oeil par ici ... bon courage ... |
assos 31-07-05
à 22:20 |
je ne te déteste pas, je te lis avec plaisir, un peu trop rarement quand même... mais toi au moins tu as le courage d'écrire ton joueb, ce que je n'ai pas.. assos |
nany 30-08-05
à 14:00 |
Et bah tu es ou miss, pourquoi plus de post? ça me manque de ne plus te lire.... je t'embrasse. |
à 12:47